Comme le dit si bien Sepp Holzer dans son livre "Désert ou paradis" (editions Imagine Un Colibri),
l'autosuffisance est possible sur l'ensemble de notre planète.
Je vous propose un extrait de cet excellent ouvrage :
"A cause de la surexploitation, l'industrialisation de l'agriculture a ruiné d'énormes surfaces cultivables dans le monde. Les engrais artificiels endommagent la vie des sols et les nappes phréatiques qui sont les véritables garants d'une fertilité durable. Nous n'avons pas besoin d'engrais chimiques pour obtenir de bons rendements, il suffit de maintenir les échanges symbiotiques pour les accroître. Si l'on veut vraiment que tous les hommes aient suffisamment à manger et un accès à une eau potable propre, il faut faire exactement le contraire : abandonner les traitements chimiques et redonner leur autonomie aux sols, aux plantes, aux animaux et aux hommes. Nous avons besoin d'une révolution dans l'agriculture et dans l'aménagement de l'habitat, y compris dans les villes.
On ne peut consommer l'herbe des terrains de sport ni les cotonéasters des ronds-points, mais si l'on plante non seulement des arbres ornementaux mais également différentes sortes d'arbres fruitiers dans les espaces laissés en friche dans les villes, si l'on transforme les terres autour des villes en forêts mixtes comestibles commercialisées par des communes, on pourrait déjà fournir une grande variété de produits alimentaires aux plus pauvres.
[...]
Si toutes les surfaces disponibles sont utilisées, les autres organismes vivants en bénéficient aussi. Grâce à un aménagement des habitats naturels et des espaces vitaux à l'échelle de la planète, nous pourrons survivre au chaos.
Je voyage dans de nombreux pays pour mettre en oeuvre des projets et des modèles et pour montrer que c'est possible. L'expérience prouve que cela fonctionne. Les scientifiques, les politiques et les exploitants agricoles doivent en tenir compte. l'économie et l'écologie ne sont pas antagonistes. En écoutant la nature, on peut obtenir des résultats partout. Mes essais et mes expérimentations sur des décharges publiques, dans des petits jardins et sur de grosses exploitations m'ont montré que l'on peut même utiliser des terres réputées improductives pour la production diversifiée de produits alimentaires, que ce soit des légumes, des fruits, des céréales et toutes sortes de produits animaux. Tous les sols sont adaptés à la production de nourriture, depuis la région de bananes d'Uraba à une altitude de 9 m jusqu'au désert de Jordanie et même aux glaciers.
Notre préoccupation principale ne devrait pas être tant de créer des emplois ou de trouver des terres car il y en a suffisamment, mais plutôt d'empêcher la perte de connaissances sur la production agricole, l’ensemencement de la terre, le travail et l'affinage des produits."
Alors, comme Sepp Holzer, plantons partout où cela est possible ! Transformons nos jardins, nos balcons, nos rues, nos places, nos villes et nos villages, bref nos pays entiers, en garde-manger, en jardins de cocagnes où la nourriture poussera à profusion et où chacun pourra se nourrir à sa faim !
